Le candidat majorité présidentielle : un revirement qui fait grincer
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la candidature de Jean-Bernard Mion, maire de La Colle, sous l’étiquette majorité présidentielle ne fait pas que des heureux. Du côté de LR, ils sont nombreux à lui reprocher sa « trahison », à commencer par Laurence Trastour. Mais son ralliement à l’Elysée suscite également des remous au sein de la sphère macroniste.
Sur cette photo : Jean-Bernard Mion en campagne sous l’étiquette « Majorité présidentielle », mais avec le soutien (et la photo) de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, et sans la photo du Président Macron.
Nathalie Audin se résigne à appeler à voter Mion
Nathalie Audin, marcheuse de la première heure et candidate qui avait fait trembler les LR en devançant Laurence Trastour au premier tour des législatives de 2017, se rappelle que quand elle avait fait campagne pour Macron à la présidentielle de 2017, « on était seul.e.s sur le terrain ». Elle a d’abord lâché : « Ca n’a aucun sens »… avant d’annoncer ce jeudi qu’elle voterait et appelait à voter pour Jean-Bernard Mion même s’il « n’est pas le candidat que je pensais pouvoir aider durant cette campagne », et même si « cette candidature, avec, au sein du conseil municipal dont il est le maire, une opposition En Marche, manque de cohérence politique ». Mais elle considère qu’il « a été choisi pour incarner le projet d’Emmanuel Macron dans la 6e circonscription » et qu’il faut donner au Président les moyens d’appliquer sa politique et barrer la route aux candidats du RN, de Zemmour et aux ciotistes (cette fois, elle n’a pas mentionné Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale).
Pascale Dehaene : « des alliances contre nature »
D’autres sont dégoûté.e .s de voir des ralliés de la dernière heure devenir candidats de la Macronie au détriment de fidèles militants. Outrée, Pascale Dehaene, élue municipale de la majorité présidentielle à La Colle, s’est ainsi étonnée : « Jean-Bernard Mion va devoir soutenir et défendre le projet du Président Macron alors qu’il n’a eu de cesse de critiquer les actions de l’état ces dernières années, lors des conseils municipaux »
Elle a dénoncé « des alliances contre nature » et jugé « scandaleuses » « les dernières coalitions des législatives en vue de gagner quelques sièges de plus à l’Assemblée nationale ».
Pour elle, « Ça sent l’opportunisme à plein nez sachant qu’avec les LR, avancer était impossible. »