Un membre du groupe d'opposition L’Union pour Cagnes claque la porte

Le groupe d’opposition L’Union pour Cagnes se réduit à trois membres. C’est en conseil municipal que Valérie Gorzegno a annoncé qu’elle quitte le navire et « reprend sa liberté ».
Dès la première délibération, ce jeudi 6 octobre 2022, elle a donc indiqué qu’elle se désolidarisait de Lionel Dolciani, Philippe Touzeau-Ménoni et Martine Gibelin, les trois autres membres du groupe de L’Union pour Cagnes, constitué d’anciens de la liste « L’autre voie » de Josiane Piret et Dominique Schmitt aux élections municipales de 2020.
Valérie Gorzegno annonçant en conseil municipal ce 6 octobre  sa désunion de L’Union pour Cagnes. (Photo DEEDA)

Convertie à Louis Nègre
Pourquoi Valérie Gorzegno claque-t-elle la porte de l’Union pour Cagnes ? Elle explique que depuis deux ans qu’elle « s’est pleinement investie dans son rôle de conseillère municipale», elle a « observé une forte cohérence entre les promesses de la majorité municipale et ses actions quotidiennes sur le terrain », « l’argent public est bien utilisé », « la ville a une politique de débétonisation et de revégétalisation » et « le maire a répondu à mes propositions, notamment pour le marché des vallées et le chemin des 13 Dames ».
Une élue active
Personne ne contestera à Mme Gorzegno son implication en tant qu’élue. C’est notamment elle qui est l’origine de la création du marché des vallées, pour aider les habitants de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya sinistrés par la tempête Alex.
L’Union pour Cagnes avait été fondée par Lionel Dolciani, Valérie Gorzegno, Martine Gibelin et Philippe Touzeau-Manoni (sur cette photo, de gauche à droite et de haut en bas)

Le maire se frise la moustache, mais qu'en penseront les Cagnois.es ?

Qu’en penseront les électrices et électeurs ?
Reste à savoir ce que les électrices et électeurs penseront de ce revirement. Ne risque-t-il pas d’apparaître à certain.e.s comme une trahison ? Pourquoi donc Mme Gorzegno, élue sur une liste d’opposition par des Cagnoises et Cagnois en désaccord avec le maire sortant, se rend-elle compte seulement maintenant que Louis Nègre, maire depuis plus de 25 ans, utilise bien l’argent public et applique au quotidien ses promesses ?
Pas sûr non plus que tous les Cagnoises et Cagnois partagent son avis sur le maire « débétonnisateur ».
L’affaiblissement des oppositions
Quoi qu’il en soit, cet affaiblissement de l’Union pour Cagnes est du pain bénit pour Louis Nègre qui depuis 2020 s’évertue à distinguer les bons et les mauvais au sein de son opposition, en ne manquant de faire des appels du pied publics à Valérie Gorzegno et à Lionel Dolciani, seuls opposants à trouver grâce à ses yeux. Diviser ses opposants pour régner ? Le prochain débauchage sera-t-il celui de Lionel Dolciani? L’Union pour Cagnes perdrait alors son porte-parole officiel.

Une opposition cagnoise en cours d'émiettement ?

En dehors de L’Union pour Cagnes réduite à trois membres, il ne reste que deux autres groupes d’élus d’opposition à Cagnes : celui du Rassemblement national, qui ne compte qu’un membre, Laura Andress ; et L’Alliance des droites, composée de cinq membres : deux issues de L’Autre voie (Josiane Piret et Isabelle Utrago), et trois ex-Rassemblement national (Jean-Paul Perez, Michel Lebon et Karin Hartmann).
L’implosion de L’Autre voie de Josiane Piret
Josiane Piret et Isabelle Utrago étaient les deux seuls membres restants de L’Autre voie, groupe qui avait déjà implosé après cinq défections : celles de Valérie Gorzegno, Lionel Dolciani, Philippe Touzeau-Ménoni et Martine Gibelin qui avaient alors créé L’Union pour Cagnes ; suivies du départ de Dominique Schmitt.
L’explosion du groupe du Rassemblement national
Enfin, le dernier groupe d’opposition municipale, celui du Rassemblement national, ne compte plus qu’un seul membre, Laura Andress, après son explosion et le départ de ses trois autres membres, dont sa tête de liste Jean-Paul Perez.
Les électrons libres Schmitt et Gorzegno
Il y a maintenant deux électrons libres, qui ne se sont pas ouvertement ralliés au groupe de la majorité municipale, mais qui se sont indéniablement rapprochés de Louis Nègre : Dominique Schmitt… et à présent Valérie Gorzegno.