Touzeau-Ménoni, le candidat qui redonne déjà la parole aux Cagnois

Indépendant des partis, cet élu de terrain s’est fait connaître en allant à la rencontre de la population. Il sera tête de liste aux municipales pour « rétablir la démocratie locale » et « proposer de vraies solutions financées»

Retrouver une vraie démocratie locale, être transparent, apaiser la ville contre le béton et les bouchons, arrêter le gaspillage de l’argent public, et pour cela proposer un programme avec des idées vraiment neuves et finançables. Ce sont les axes principaux de Philippe Touzeau-Ménoni, qui vient d’annoncer sa candidature aux prochaines élections municipales de Cagnes en 2026.
Il est le quatrième à entrer officiellement en lice après le maire Louis Nègre, puis le RN Bryan Masson, puis la tête de liste de gauche Cédric Garoyan. Il a livré les lignes directrices de sa candidature.

-« Une vraie démocratie locale » Philippe Touzeau-Ménoni veut « redonner la parole

aux Cagnois. « Ils n’ont plus la voix au chapitre. Quand on les concerte, les décisions sont déjà prises ».

-« Une liste indépendante » « Les partis politiques ont mis la France par terre, on est dans une élection locale, notre liste sera indépendante et hors-partis ». Il veut notamment défendre davantage les intérêts de Cagnes au sein de la métropole.

Et aussi :

-« Une ville apaisée » Philippe Touzeau-Ménoni ambitionne de permettre aux Cagnois de « se réapproprier leur ville qu’on apaisera en limitant le béton, en végétalisant et en circulant mieux, avec de vraies pistes cyclables et en faisant cesser les bouchons ». Il dit avoir « de vraies solutions pour ça, qui ne sont pas celles proposées par les partis politiques ». Il affirme avoir trouvé le moyen de les financer sans peser trop sur les finances communales.

-« La transparence » Philippe Touzeau-Ménoni veut rétablir la retransmission vidéo des conseils municipaux commencée lors du Covid. « Pourquoi le maire l’a-t-il arrêtée ? Pas pour des questions de coût. Mais pour qu’on ne voit pas qu’il ne répond pas à mes questions et qu’il perd parfois son sang-froid ».
Il pointe aussi le terrain de la Villette « vendu 11,4 millions d’euros par la commune à la Société publique locale Côte d’Azur Aménagement et à revendre 34,2 millions d’euros à Bouygues Immobilier. C’est-à-dire le triple. Pourquoi ? Ça fait des mois qu’on l’a demandé et qu’on attend une vraie réponse ».

-« Arrêter le gaspillage de l’argent public » Philippe Touzeau-Ménoni donne « juste deux exemples qui ne sont pas vraiment exemplaires. La rénovation de l’école du Vieux-bourg, estimée initialement à 1,2 million d’euros, a finalement coûté 4 millions, c’est-à-dire le triple. Quant au pumptrack, son coût est passé de 500000 euros, ce qui était déjà beaucoup, à près d’un million d’euros ».

« Héraut des Cagnoises et des Cagnois »

En 2020, qui connaissait Philippe Touzeau-Ménoni à Cagnes ? Aujourd’hui, qui ne le connaît pas ? Ses vidéos sont très regardées sur Internet. Elles font même parfois des cartons. Il en poste plusieurs fois par semaine sur Facebook à propos des problèmes dans la commune. Par exemple : la tentative d’intrusion du collège des Bréguières, la pollution des plages, le camp de gens du voyage sédentarisés des Caraïbes, le redressement judiciaire du groupe Réaumur qui exploite l’hôtel Indigo, le rabibochement de Jean-Paul Pérez avec Bryan Masson…
Lanceur d’alertes
Beaucoup croient que c’est un lanceur d’alerte, mais depuis 2020 il est conseiller municipal de la « minorité », au sein du groupe ‘‘Union pour Cagnes’’ (1). Il s’est fait remarquer pour son action contre le bétonnage et contre les problèmes liés au stationnement payant dans la commune.
Poil à gratter et tête de turc du maire
C’est souvent lui qui met sur la place publique les problèmes à Cagnes, obligeant Louis Nègre, son équipe et les autres oppositions à se positionner et à réagir. Il est devenu la bête noire du maire. Louis Nègre a tiré argument d’une caricature contre le bétonnage pour décréter qu’il ne lui répondrait plus en conseil municipal. Mais le maire ne se prive pas de rabaisser son principal opposant plus bas que terre chaque fois qu’il le peut.
Agressé pour ses prises de position

Pris à partie en mars 2025 au Cros-de-Cagnes par deux représentants des gens du voyage sédentarisés du camp des Caraïbes mécontents de ses prises de position, Philippe Touzeau-Ménoni a porté plainte pour un coup de poing au visage reçu en pleine rue et en plein jour. Ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre son travail d’élu municipal sur le terrain, au Val-de-Cagne comme ailleurs. Les violences contre des élus sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Une expérience du monde politique
Philippe Touzeau-Ménoni a été candidat à de nombreuses autres élections. Il avait notamment déjà été présent en 2014 sur la liste Burroni. IL a aussi été élu municipal dans une autre commune. Issu du centre, il n’est plus encarté dans aucun parti.
Agé de 59 ans, il est éditeur de publications pour collégiens et lycéens dans un esprit d’inclusion et de transition écologique. Il est père de deux enfants. Il pratique la rame traditionnelle à l’association de la San Peïre.
https://dencreetdazur.org/legislatives-06-6e-circonscription-touzeau-menoni-candidat-avec-revest/
https://dencreetdazur.org/la-plainte-pour-agression-dun-elu-dopposition-a-cagnes-et-la-reponse-dun-des-agresseurs/

1-L’Union pour Cagnes est un groupe constitué en 2020 par 4 élus venus d’horizons divers (droite, centre, écologie de gauche).

Photos :
Philippe Touzeau-Ménoni n’hésite pas à coiffer le casque de chantier pour se rendre sur le terrain… et pour dénoncer la « bétonisation de Cagnes ».
Pas intimidé par l’ostracisme du maire, ni par son agression par deux représentants des gens des gens du voyage du camp des Caraïbes en mars 2025, l’élu a fait un tshirt qu’il porte souvent dans ses vidéos.                                             (Captures d’écrans)

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