Villas fleuries à Cagnes : un projet alternatif « qui mérite attention »

Monsieur le maire, nous vous avons envoyé un document technique détaillé de 70 pages, a rappelé Jean-Pierre Woignier lors de la réunion publique organisée le 28 mars par l’association La Casa du Cros qu’il préside . Vous nous avez répondu laconiquement que cela ‘‘ne paraissait pas relever de l’intérêt général’’. Comment pouvez-vous dire cela ? A ce jour, 4552 personnes ont signé contre votre projet. Il n’y a pas que la vingtaine d’habitants des Villas fleuries, il n’y a pas que les Crossois. Les Villas fleuries ont un intérêt patrimonial qui va même au-delà de Cagnes. ».
« Mais vous n’avez jamais vraiment examiné sérieusement notre projet de substitution », a regretté Jean-Pierre Woignier.

Ce que propose l’association La Casa du Cros

En face des Villas fleuries, l’association La Casa du Cros propose de préserver le jardin existant en l’améliorant grâce à une serre bioclimatique ouverte aux élèves de l’école Gambetta du Cros et alimentée en eau grâce à une petite éolienne. D’aménager le « cafoutchou » en un vrai parking de 20 places que pourraient acheter les habitants des Villas fleuris, ce qui éviterait qu’ils continuent à garer leurs véhicules dans l’allée. L’allée pourrait ainsi devenir « semi-piétonnière » avec « un revêtement perméable et drainant qui éviterait les problèmes actuels lors des pluies ».

Les bâtiments existants pourraient accueillir « une maison de santé dont le quartier a bien besoin », mais aussi un espace de convivialité, une crèche, des bureaux associatifs, ou encore l’office du tourisme relocalisé.
Le coût et le financement
Quel serait le coût et son financement ? « Nous estimons le coût à 3 millions d’euros, mais il s’agit d’un investissement d’intérêt général pour répondre aux besoins de la population et améliorer sa qualité de vie. Le personnel sera associatif et non communal. La municipalité a bien investi 700000 euros dans un pumptrack et 400000 euros dans un jardin. On peut aussi vendre des biens communaux. Nous en avons dressé la liste ».

Photo : Le projet alternatif de la Casa du Cros propose de garder et d’améliorer le jardin existant avec une serre bioclimatique alimentée en eau par une petite éolienne.

« Le projet de la municipalité contredit ses propres efforts passés »

Jean-Pierre Woignier a reconnu les efforts de la municipalité a accomplis pour la protection du Cros et qu’elle ne cesse de rappeler. Mais a contrario, il a souligné combien le projet de la municipalité en face des Villas fleuries va à l’encontre de ses propres engagements.

Touzeau-Ménoni : « La municipalité a-t-elle répondu à votre demande de droit de réponse ? »

Philippe Touzeau-Ménoni, élu municipal d’opposition de L’Union pour Cagnes, a été l’un des trois élus à poser une question lors de la réunion publique du 28 mars sur les Villas fleuries.
Il a d’abord commencé par faire remarquer que le maire imposait également ses monologues interminables lors des conseils municipaux. Aussitôt interrompu par le public qui lui a rappelé qu’il n’avait pas à faire de laïus, mais qu’il devait se contenter de poser une question, il n’a pas tenté d’imposer son discours comme l’avait fait le maire juste avant lui, et s’est contenté de demander : « M. Woignier, avez-vous eu

une réponse de la municipalité à votre demande de droit de réponse dans le bulletin municipal ? ».
«Non, je n’ai jamais obtenu de réponse de la municipalité »
La réponse de Jean-Pierre Woignier : « Je n’ai jamais obtenu de réponse de la municipalité ».
Dans son nulméro d’automne 2023, le bulletin municipal Agora avait publié avait publié une double page d’interview du maire sur son projet immobilier en face des maisons de pêcheurs dans l’allée des Villas fleuries au Cros-de-Cagnes. Dans cette interview, Louis Nègre s’en prenait notamment vivement au « tintamarre initié par quelques propriétaires soutenus toujours par les mêmes opposants politiques (…) pour éviter quelques logements sociaux alors qu’ils font cruellement défaut pour les Cagnois ». Jean-Pierre Woignier, le président de l’association de la Casa du Cros, avait donc demandé « par courrier un droit de réponse », demande qu’il avait « réitérée publiquement ensuite sur différents canaux ».

Photos : Philippe Touzeau-Ménoni (à gauche) et Jean-Pierre Woignier (à droite).                                                            (Photos L.Q.)

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